Le logo fait maison : réglementation, conseils et atouts pour les restaurants
Le logo fait maison désigne une mention officielle utilisée dans la restauration pour signaler aux consommateurs qu’un plat a été intégralement préparé sur place à partir de produits bruts. Ce logo est devenu un repère essentiel depuis sa création en 2014, surtout lorsque l’offre alimentaire se diversifie et que la transparence devient une demande forte du public. Apposer ce logo fait maison sur vos menus permet d’assurer la confiance, de valoriser votre savoir-faire culinaire et de garantir une information fiable, tout en s’alignant sur la réglementation en vigueur. Cette démarche est aujourd’hui incontournable pour se démarquer sur un marché de la restauration toujours plus concurrentiel.
Imaginez : vous poussez la porte d’un petit bistrot à Lyon et, sur la carte, un logo fait maison attire immédiatement votre œil. Vous savez d’emblée que le plat proposé n’a pas été assemblé à partir de produits industriels, mais bien cuisiné avec passion, main dans la main avec les producteurs locaux. Ce logo, loin d’être un simple pictogramme, raconte une histoire : celle du goût authentique, du respect des lois alimentaires et du choix du restaurateur de jouer la transparence. Mais qu’est-ce qui distingue vraiment cette mention des autres labels, et comment garantir sa conformité ? Plongeons ensemble dans les enjeux et les coulisses du logo fait maison.
Comprendre le logo « fait maison » et ses enjeux pour les restaurants

Décrypter la réglementation et les conditions d’utilisation du logo « fait maison »
Pour bien comprendre la portée du logo fait maison, il faut revenir sur sa réglementation. Depuis le décret n°2014-797 du 11 juillet 2014, la mention « fait maison » est strictement encadrée dans la restauration. Mais attention, toutes les maisons n’ont pas le même niveau d’exigence ! Trois points clés sont à retenir pour différencier cette mention des autres labels :
- La mention « fait maison » certifie que le plat est élaboré sur place à partir de produits bruts, à la différence des labels bio ou AOP qui valorisent l’origine ou la qualité du produit.
- Elle n’est ni un label ni une certification délivrée par un organisme extérieur : elle repose sur l’engagement du professionnel et le respect de la loi.
- Le logo fait maison s’adresse à tous les restaurants, du bistrot familial au collectif scolaire, tant que le cahier des charges est respecté.
Côté consommateur, la mention « fait maison » poursuit trois objectifs :
- Informer rapidement et clairement sur la qualité des plats servis.
- Valoriser le savoir-faire du restaurateur et son engagement envers le produit brut.
- Renforcer la transparence alimentaire sur un marché où la confiance est clé.
| Mentions/Labels | Critères principaux |
|---|---|
| Fait maison | Plat préparé sur place à partir de produits bruts |
| Label Rouge | Qualité supérieure contrôlée par un organisme tiers |
| AOP/AOC | Origine géographique et savoir-faire traditionnel |
Dans la pratique, le restaurant « Le Panier Gourmand » à Marseille a fait le choix depuis mars 2022 d’afficher la mention fait maison sur 85% de sa carte. Les clients, séduits par la transparence, sont 72% à déclarer choisir prioritairement ces plats, selon une enquête de l’UMIH. Ce simple logo fait maison est ainsi devenu un véritable argument commercial et une marque de différenciation sur le marché de la restauration.
Zoom sur les critères à remplir pour apposer le logo « fait maison »
Pour apposer le logo fait maison, chaque établissement doit respecter des critères précis, définis par la loi. Voici les principales conditions à remplir :
- N’utiliser que des produits bruts, non transformés, hormis quelques exceptions comme le pain ou les pâtes feuilletées industrielles autorisées par décret.
- Préparer le plat intégralement dans la cuisine de l’établissement, sans assemblage de produits tout prêts.
- Respecter la liste des ingrédients autorisés et proscrire les produits alimentaires déjà cuisinés ou transformés.
- Ne pas recourir à des additifs ou à des préparations industrielles sauf cas très encadrés (exemple : charcuterie brute).
- Bœuf bourguignon préparé maison à partir de viande, de vin, de légumes frais et d’épices.
- Soupe de légumes réalisée sur place à partir de légumes bruts du marché.
En résumé, si vous souhaitez afficher la mention fait maison, il est impératif de connaître et d’appliquer ces règles pour éviter tout risque de sanction. Pour une information officielle, consultez la fiche du ministère de l’Économie. Pour approfondir ce sujet, consultez notre guide sur Définition du time to market : enjeux et étapes clés en entreprise.
Comment obtenir et afficher le logo « fait maison » dans son établissement

Vous êtes restaurateur et souhaitez valoriser le fait maison sur votre carte ? Voici comment procéder, étape par étape, pour obtenir et afficher le logo fait maison dans votre établissement, tout en respectant les règles en vigueur :
- Évaluer vos recettes et identifier les plats éligibles au logo fait maison selon les critères légaux.
- Former votre personnel de cuisine et de service sur la réglementation et la bonne utilisation de la mention.
- Préparer une auto-déclaration attestant que vous respectez chaque condition fixée par la loi.
- Mettre à jour vos supports (menus, affichages, site web) pour intégrer la mention et le logo de façon visible.
Pour garantir un affichage optimal du logo fait maison dans l’établissement, voici trois bonnes pratiques :
- Placer le logo à côté de chaque plat concerné sur la carte, en respectant le format officiel.
- Installer une affiche explicative près de l’entrée ou du comptoir pour informer le public.
- Former régulièrement le personnel afin d’assurer une information cohérente et conforme pour le consommateur.
Par exemple, un restaurateur de Bordeaux a rédigé une auto-déclaration en mars 2024, signée de sa main, détaillant les plats concernés et les produits utilisés. Cette déclaration est archivée dans son dossier professionnel et accessible lors de contrôles. Pour garantir la conformité, il est recommandé de :
- Tenir à jour un registre des plats et des ingrédients utilisés, facilitant ainsi la vérification par les services d’hygiène.
- Participer à une formation professionnelle sur la réglementation du fait maison, proposée par des organismes tels que l’UMIH ou la CCI locale.
Les démarches et documents pour utiliser la mention « fait maison »
Pour utiliser le logo fait maison, quelques documents sont indispensables :
- Un registre détaillé des plats faits maison, mis à jour chaque semaine.
- Les fiches techniques de chaque recette, mentionnant l’origine et la nature des produits alimentaires utilisés.
- L’auto-déclaration signée attestant du respect de la loi et des critères fixés.
- La Direction départementale de la protection des populations (DDPP).
- L’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH).
Ces organismes peuvent fournir des conseils, des modèles de documents et effectuer des contrôles pour garantir la conformité avec la réglementation en vigueur.
Conseils pour réussir l’affichage du logo « fait maison »
L’affichage du logo fait maison ne s’improvise pas. Pour le rendre visible et conforme, suivez ces conseils :
- Utiliser le visuel officiel du logo dans la taille minimale réglementaire (2 cm de large recommandé).
- L’apposer sur chaque plat concerné, sans ambiguïté pour le consommateur.
- Afficher une explication claire de la mention fait maison sur le menu ou sur une affiche dédiée.
- Éviter de multiplier les logos ou de les placer sur des plats non conformes.
- Confondre le logo fait maison avec d’autres labels ou certifications.
- Apposer le logo sur des plats contenant des produits transformés non autorisés.
Un affichage maîtrisé et transparent renforce la confiance des clients et vous protège en cas de contrôle. Pour approfondir, consultez les questions-réponses officielles du ministère de l’Agriculture. En complément, découvrez La définition du marketing produit : enjeux, étapes et conseils clés.
Limites, perspectives et retours d’expérience autour du logo « fait maison »
Le logo fait maison a révolutionné le marché de la restauration, mais il n’est pas exempt de critiques. Plusieurs collectifs et professionnels ont relevé des limites dans la mise en œuvre du dispositif. Voici trois points de vigilance :
- Le contrôle effectif de la mention reste limité : moins de 15% des établissements sont réellement vérifiés chaque année selon la DGCCRF.
- Des exceptions, comme l’utilisation d’aliments surgelés, brouillent parfois la compréhension du public.
- La frontière entre assemblage et vraie préparation maison reste floue pour certains plats complexes.
Pour y remédier, des propositions concrètes ont émergé :
- Augmenter la fréquence des contrôles par les services publics, notamment dans les grandes villes.
- Élargir la formation obligatoire pour tous les restaurateurs utilisant la mention fait maison.
- Créer un label complémentaire pour les restaurants pratiquant un fait maison intégral, sans aucune exception.
- Mettre en place une plateforme de suivi public pour consulter la liste des restaurants engagés dans la démarche.
- À Lille, le restaurant « Les Petites Mains », après avoir apposé le logo fait maison sur toute sa carte en mars 2023, a vu sa fréquentation grimper de 21% en 6 mois.
- À Paris, « Le Marché du Goût » a remporté en 2022 un prix du collectif « Mangeons Vrai » grâce à sa transparence sur l’origine des produits et la préparation maison de chaque plat.
Ces exemples montrent que, malgré les contraintes, le fait maison séduit un public de plus en plus large soucieux d’authenticité et de qualité. Reste à faire évoluer la loi pour renforcer la confiance et clarifier les règles sur l’ensemble du marché.
Bénéfices et enjeux du logo « fait maison » pour le marché et les restaurateurs
Le logo fait maison n’est pas qu’un simple pictogramme. Pour les restaurateurs, il apporte des bénéfices concrets :
- Distinguer son établissement sur un marché très concurrentiel et localement saturé.
- Valoriser le savoir-faire culinaire et la préparation maison des plats auprès des consommateurs.
- Renforcer la légitimité et la confiance, notamment lors des contrôles alimentaires.
- Le consommateur sait à quoi s’attendre et peut faire un choix éclairé.
- Le service public s’appuie sur la mention pour lutter contre la tromperie alimentaire.
Adopter le logo fait maison, c’est donc miser sur la transparence, la main du chef et la qualité du plat, le tout dans le respect de la loi et du collectif professionnel.
Évolutions récentes, points de vigilance et perspectives réglementaires
L’actualité du logo fait maison reste dynamique. Voici trois évolutions notables :
- En mars 2024, la loi sur la transparence alimentaire a renforcé les contrôles sur les mentions et l’utilisation des produits bruts.
- Un projet de décret prévoit d’élargir la liste des exceptions autorisées, notamment pour les produits de la mer surgelés.
- Des collectifs proposent la création d’un observatoire du fait maison pour suivre les pratiques du marché.
- Bien distinguer la mention fait maison du simple assemblage de produits cuisinés.
- Noter que toute fausse déclaration expose à une amende de 1 500 € et à une exclusion temporaire du dispositif.
En restant informé et en participant à des formations, chaque restaurateur peut anticiper ces évolutions et continuer à préparer des plats de qualité, main dans la main avec les attentes du public. Vous pourriez également être intéressé par La définition du marketing produit : guide complet et exemples.
FAQ – Questions fréquentes sur le logo « fait maison »
Quelles sont les conditions pour apposer le logo « fait maison » sur un plat ?
Le plat doit être préparé sur place à partir de produits alimentaires bruts, sans assemblage d’aliments transformés, et respecter la réglementation en vigueur.
Que faire en cas de doute sur un produit ou une préparation ?
Consultez la liste officielle des exceptions et, en cas d’incertitude, privilégiez la transparence avec le consommateur ou contactez votre organisme professionnel.
Quels sont les risques encourus en cas de non-respect de la mention « fait maison » ?
Le non-respect expose à des sanctions pénales : amende jusqu’à 1 500 €, retrait du droit d’utilisation et publication de la sanction sur le service public. Pour aller plus loin, lisez Définition du produit en marketing : enjeux, dimensions et exemples.
Comment s’informer sur les évolutions récentes du dispositif ?
Suivez l’actualité sur les sites officiels comme ceux du ministère de l’Agriculture ou de la DGCCRF, et participez à des formations professionnelles.
Est-il obligatoire d’afficher le logo « fait maison » au public ?
L’affichage n’est pas obligatoire mais il est fortement recommandé pour informer les clients ; la mention doit être visible et conforme à la loi.
- Vérifiez que chaque plat affiché « fait maison » respecte bien la règle de préparation à partir de produits bruts.
- Participez à une formation pour maîtriser les critères et bien utiliser la mention dans votre établissement.